Hourra, il est publié !

Le Référentiel qualité accueil 0‑3 ans vient de paraître officiellement (2 juillet 2025) ! ». C’est un tournant majeur pour la petite enfance et donc pour toute notre société. Jusqu’à aujourd’hui, chacun y allait de son idée sur comment traiter les enfants. Les pratiques n’étaient pas unifiées. Les analyses de pratique étaient dépendantes de l’intervenant. Les programmes des écoles d’éducateurs/rices de jeunes enfants n’étaient pas toujours à jour des connaissances scientifiques.

Dorénavant, ce document devient la référence pour tous les professionnels de la petite enfance, en crèche, assistantes maternelles, PMI, mais aussi gestionnaires, administrations…. Il définit le socle exigible de tous dans toutes les relations d’accueil.
2000 personnes ont contribué à l’élaboration de ces 55 pages qui précisent les besoins des enfants, la façon d’entrer en relation avec eux, le sommeil, les écrans, les doudous, la régulation émotionnelle mais aussi les relations aux parents (clarté du projet d’accueil, écoute…) et des questions organisationnelles (travail en réseau, environnement sain, gestion des conflits, formation, amélioration continue des pratiques…). Je vous invite à lire le document entier su ile site du gouvernement : cliquer ici pour accéder au référentiel

J’y relève quelques pépites :

• La « juste distance » dont on nous rabâchait les oreilles laisse place à une juste proximité ! La tendresse et l’affection, autrefois suspectes sont désormais non seulement acceptées mais recommandées.
• On y lit que les pleurs ne sont jamais des caprices ou des tentatives de manipulation de la part de l’enfant. Les émotions sont accueillies par les adultes. La tétine n’est pas indispensable et ne doit pas être utilisée pour réprimer ou réguler une émotion ! 

Il est rappelé que le cadre est là pour sécuriser l’enfant et non pour le « discipliner ». Et il est écrit noir sur blanc que la punition (paroles dévalorisantes, coin, isolement) est proscrite par la loi.

Ce référentiel pose le cadre, définit des pratiques. Reste à ce que chacun se l’approprie sur le terrain. Si nombre de crèches avaient déjà entrepris ce virage vers un plus grand respect des besoins affectifs des enfants, la communication n’était pas toujours facile entre tous les acteurs de la petite enfance, parents, professionnels, administratifs, superviseurs, enseignants…  Une grande révolution est en cours. 
Un immense merci à Jean Baptiste Frossard (Directeur de Projet IGAS) et à Nicole Bohic, inspectrice générale des affaires sociales, qui ont piloté ce fantastique travail, ainsi qu’à ce super comité scientifique engagé dans le respect des droits des enfants : Anne‑Marie Fontaine, Héloïse Junier, Catherine Gueguen, Pierre Moisset, Josette Serres, Rebecca Shankland et Jaqueline Wendland. Vous avez travaillé pendant deux ans, recueillant les retours des 2000 personnes concertées, et combinant vos expériences de terrain avec les résultats des études scientifiques.

Enfin un outil clair, fondé sur la recherche et la réalité du terrain, auquel se référer pour une qualité d’accueil  optimale de nos jeunes enfants.